Le Quotient Intellectuel (QI) est régulièrement utilisé comme synonyme d’intelligence alors qu’il n’en est rien. Dans son dernier ouvrage, intitulé L’examen clinique de l’intelligence de l’enfant. Fondements du WISC-V, édité en 2019 aux éditions Mardaga, le Professeur Jacques Grégoire, Docteur en psychologie à l’Université de Louvain, précise que “l’intelligence ne nous est connue que de manière indirecte et approximative au travers d’un échantillon de performance. Le QI n’est qu’une des expressions possibles de l’intelligence. Il quantifie le degré d’efficience d’un individu dans un ensemble d’épreuves comparativement à l’efficience d’un échantillon d’individus représentatifs de la population de référence” (Grégoire 2019, p.22).
Statistiquement, la répartition des résultats aux tests de QI est représentée par une courbe en cloche, dite courbe de Gauss. Le QI correspond au niveau de performance d’un sujet par rapport à la moyenne des résultats des enfants du même âge estimé à 100 (écart type 15). Sur base des échelles de Wechsler, en Belgique une personne peut être considérée à haut potentiel si son QI est supérieur ou égal à 125 (soit 5% de la population). En France, c’est le seuil de 130 (soit 2,5% de la population) qui est pris comme référence.
Illustration de la Courbe de Gauss ou courbe en cloche, distribution dite normale de l’intelligence (Reynaud , 2016)
Sur le site de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les autorités considèrent “qu’un jeune est à hauts potentiels s’il obtient un QI total supérieur ou égal à 125 ou obtient au moins une note supérieure à 130 dans l’un des indices, et/ou montre des capacités exceptionnellement développées dans l’un des types d’intelligences de Gardner qui ne peuvent être mis en évidence au moyen du test de QI ou à diagnostic des hauts potentiels ayant été mis en évidence par d’autres professionnels” (Site enseignement.be consulté le 13/08/2022)